La respiration

Nous respirons sans y penser et c’est tant mieux ! Quoi que…

En effet, nul besoin d’une commande volontaire pour activer cette fonction fondamentale qu’est la respiration. Sinon, cela serait une préoccupation de chaque instant, qui nous rendrait peu disponible, pour déployer toutes les autres fonctions vitales. Pire, nous ne pourrions pas nous abandonner au sommeil, au risque de mourir asphyxié !

Au quotidien, nous ne sommes donc pas particulièrement attentifs à notre respiration. Tant que tout va bien en tout cas. Parce qu’il faut peu pour qu’elle se rappelle à notre bon souvenir. Une chute bénigne sur le dos, par exemple, et notre souffle peut en être coupé.

Heureusement, la nature est bien faite. Non seulement notre organisme maintien la permanence de notre souffle, (indépendamment donc, de notre décision), mais il est également capable de le rétablir, (dans la limite bien sûr de ce qu’il peut supporter, comme dans l’exemple donné ici). Juste un peu de temps et le souffle se rétablit. C’est un processus autogène de survie.

A ce stade, où l’expérience relève du réflexe, c’est le niveau de vie végétatif de notre être qui est principalement engagé, hormis la mémoire du souffle coupé, qui nous a rappelé que, pour le moins, nos poumons existaient.

C’est un bon début, mais nous sommes encore loin de la conscience, de ce que notre système respiratoire est capable de subir, et surtout, de son étonnante puissance active, pour retrouver, non seulement une respiration physique en bon ordre de marche, mais également, retrouver notre souffle intérieur, psychologique, spirituel. Et cela dépasse la simple analogie, tant le lien est ténu entre notre souffle et notre vécu.

C’est là l’un des objets les plus importants du travail psycho-somatique que je propose. C’est un travail bidimensionnel. D’une part, un travail intellectuel, pour apprendre où réapprendre cette pneumatologie du vivant. Et d’autre part, un travail expérientiel, par la pratique d’une respiration consciente, qui permet de réaliser un double objectif : combler le besoin de lâcher prise, tout autant que le besoin de reprise de contrôle.

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